Disparition de Mieko Hirota, la chanteuse du Roi Léo

Interprète du générique de la toute première série du Roi Léo (Jungle Taitei), Mieko Hirota (surnommée Mico) s’est éteinte le 21 juillet dernier des suites d’une insuffisance cardiaque, à l’âge de 73 ans. Ce générique, Leo no Uta (La Chanson de Léo) est le seul anisong de son large répertoire. Il a servi de générique de fin aux 52 épisodes de la première adaptation du fameux manga d’Osamu Tezuka, en 1965, mais aussi de sa suite, Jungle Taitei – Susume Leo ! en 1966. Le générique de début n’étant pas chanté,  ce titre a vraiment marqué les esprits d’autant que Le Roi Léo fut, au Japon, le premier dessin animé réalisé en couleur pour la télévision. Notons au passage que la chanson de Mieko Hirota fut également traduite en français et interprétée par la canadienne Isabelle Pierre lors de la première diffusion de la série en France dès 1972, puis à la fin des années 1970 sur TF1.

Chanteuse de jazz

La carrière de Mieko Hirota commence lorsqu’enfant, elle se produit déjà dans les clubs de jazz des soldats de l’armée américaine qui occupe alors le Japon après la Seconde Guerre mondiale. Sa carrière débute officiellement en 1961, alors qu’elle n’a que 14 ans ! Fan de pop américaine et de jazz, elle enregistre de très nombreuses reprises de standards d’Helen Shapiro ou Connie Francis, entre autres. En 1965, elle est la première chanteuse asiatique à se produire au Newport Jazz Festival aux États-Unis. En 1969, son 45t Ningyô no ie termine à la première place des ventes de disques, s’écoulant à 571000 exemplaires !

Cependant, Mieko Hirota rate le virage de la pop-disco, n’étant pas attirée par les nouveaux sons électroniques des synthétiseurs. Elle continue pourtant d’enregistrer des disques, mais ils se vendent moins bien. En parallèle, elle publie un livre sur un régime qu’elle a suivi pour perdre du poids. Première célébrité à le faire, l’ouvrage devient vite un best-seller ! Mieko Hirota est devenue une véritable personnalité : elle influence la mode à travers sa façon de s’habiller, de se maquiller, de se coiffer. En 1977, elle part s’installer à New York et enregistre un album auto-produit. Par ailleurs, elle se marie et donne naissance à une petite fille. Elle rentre ensuite au Japon et reprend sa carrière avec le 45t Mr Shadow (1980) édité chez Toshiba Emi avant de sortir un album chez King Record en 1983, Touch of Breeze. Ce sera le dernier car dès le milieu des années 1980, elle se met alors en retrait.

Poupée de cire

En 2006, elle revient sur le devant de la scène lorsque sort un coffret de 8 CD à l’occasion de ses 45 ans de carrière. On peut la voir par la suite dans des émissions, interprétant notamment le générique du Roi Léo. Ses chansons sont toujours utilisées régulièrement pour des publicités (elle a même tourné dans certaines). Parmi les nombreuses reprises de chansons occidentales qu’elle a pu enregistrer au cours des années 1960, il y a eu Yume miru Chanson ningyô, la version japonaise de Poupée de cire poupée de son de France Gall, écrite par Serge Gainsbourg ! De nombreuses artistes nippones ont repris ce morceau, mais Mieko Hirota fut la première à sortir le disque, en août 1965.

Source : Anime News Network, Yahoo News, Mico Blog

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