Disparition de la parolière Alessandra Valeri Manera

Son nom était associé aux paroles des génériques de La Cinq. Alessandra Valeri Manera est décédée le 20 juin dernier à l’âge de 67 ans. Son amie, la chanteuse Cristina d’Avena, lui a rendu hommage à travers un message très émouvant publié sur les réseaux sociaux : « Plus de 40 ans se sont écoulés depuis ce jour où nos chemins se sont croisés et depuis, nous ne nous sommes jamais quittées. Nous avons partagé des moments inoubliables. Tu as été, tu es et tu restera toujours, une partie de ma vie. »

Programmes jeunesse italiens

Fille d’un industriel d’une grande famille vénitienne, Alessandra Valeri Manera entame d’abord une carrière de journaliste. Mais en 1980, elle rejoint le groupe Mediaset (alors Fininvest) de Silvio Berlusconi et prend en charge la direction des programmes jeunesse. C’est à cette occasion qu’elle prête sa plume (parfois sous le pseudonyme d’Alinvest) pour écrire les paroles des nombreux génériques produits pour les différentes émissions pour enfants dont elle a la charge (Bim Bum Bam, Ciao Ciao…). Ces chansons sont quasiment toutes interprétées par une seule et même chanteuse : Cristina d’Avena.

Lorsqu’en 1985, Silvio Belusconi étend ses activités en France en créant La Cinq, Alessandra Valeri Manera se charge elle-même d’adapter les textes des génériques italiens en français, langue qu’elle parle parfaitement bien. Princesse Sarah, Jeanne et Serge, Emi Magique, Dans les Alpes avec Annette, tout est fait en Italie, à partir des mêmes chansons. Même Cristina d’Avena est sollicitée pour chanter en français ! Par la suite, la création des génériques français est confiée à d’autres personnes établies en France : Charles Level pour les paroles, ainsi que Valérie Barouille, puis Claude Lombard pour le chant.

Une carrière inattendue

Alessandra Valeri Manera quitte le groupe Mediaset en 2001, mais pendant plusieurs années, elle continue d’écrire encore des paroles, notamment pour des génériques. Elle a toujours gardé un merveilleux souvenir de sa carrière, estimant qu’elle avait eu la chance d’avoir un travail qu’elle avait toujours voulu faire, mais qui n’existait pas pas auparavant.

Source : Cristina d’Avena

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