C’est via sa page officielle sur le réseau social X que nous apprenons le décès, mi-octobre, de Noboru Kimura à l’âge de 72 ans. Il était l’interprète de Love is Everything, 4e et dernier générique de fin de la seconde série de Lupin the 3rd (Edgar détective cambrioleur). On lui doit aussi les génériques de la série Mirai Keisatsu Urashiman (Super Durand), du tokusatsu Ultraman 80 ou encore celui du premier film de Gen d’Hiroshima.
De Noboru à Harry
Noboru Kimura a 17 ans quand il déménage sur Tokyo, l’occasion pour lui de passer une audition auprès d’un groupe, Shin’ichi Ueno et les Tokyo Latinos, dont il devient saxophoniste. C’est en 1979 qu’il interprète le générique de Lupin the 3rd, son premier titre en tant que chanteur. Mais cette même année, il forme aussi le groupe de rock TALIZMAN avec le bassiste Keijû Ishikawa et le guitariste Nobuo Hotchi. TALIZMAN commence fort, porté en 1980 par plusieurs succès : une chanson pour le film Mothra contre Godzilla qui ressort au cinéma, une adaptation japonaise d’un morceau de la comédie musicale Hair et enfin les génériques de la série TV tokusatsu Ultraman 80 ! Mais le groupe ne sortira que trois albums avant de se séparer en 1983.
Noboru Kimura continue toutefois de chanter. En réalité, il avait déjà entamé une carrière solo en parallèle du groupe en prenant parfois plusieurs pseudonymes comme Harry Kimura ou simplement HARRY. Il signe ainsi le générique d’Urashiman, plusieurs chansons pour le manga Chôjin Locke (Luc l’intrépide), participe à la B.O. d’Uchû Keiji Gavan (X-Or) et chante aussi en 1982 les génétiques d’une série TV inspirée de Thunderbirds et intitulée Kagaku Kyûjo-tai Techno-Voyager. À l’été 1983, on le retrouve sur le premier film de Gen d’Hiroshima. Ce sera sont dernier générique !
Retraite à Hokkaidô
Après cela, Noboru Kimura entreprend un long voyage à Hokkaidô, tout au Nord du Japon. Il rencontre alors Akira Itô, un joueur de synthétiseurs qui fut un des pionniers de la musique électronique au Japon. Il le convainc de s’installer là-bas et fait du bénévolat, s’éloignant du monde de la musique et des grandes maisons de disques. En 2016 était sorti un best-of de ses nombreux génériques.
Retrouvez le podcast ANISONG consacré à sa carrière :