1ère diffusion le 06/05/2019
Takao Kisugi est l’interprète du 1er générique de fin de Maison Ikkoku (Juliette je t’aime), Ashita Hareruka.
Il grandit au son des Beatles, puis de Gilbert O’Sullivan dont les chansons vont profondément le marquer. À 20 ans, Takao Kisugi est musicien dans un café. Il rencontre alors Yôsui Inoue, un futur grand chanteur qui le prend pour jouer de la guitare sur son premier album. En 1974, il entre chez Kitty Records pour un travail administratif mais il commence à écrire en parallèle des chansons avec sa sœur, Etsuko Kisugi. Finalement, il sort son premier album en 1976, Asai Yume.
En 1977, c’est toujours avec sa sœur qu’il écrit et compose un album entier pour la chanteuse Hatsumi Shibata. La carrière de Takao Kisugi va ainsi être jalonnée de chansons qu’il créé tantôt pour lui, tantôt pour les autres.
En 1984, il fait appel au célèbre arrangeur et chef d’orchestre français Paul Mauriat pour enregistrer à Paris son album, Labyrinth, puis il entame avec lui une grande tournée de concerts au Japon. C’est en 1986, et toujours avec sa sœur, qu’il signe le générique de Maison Ikkoku, Ashita Hareruka, mais aussi la chanson Mô sukoshi tooku qu’on entend dans quelques épisodes.
Détail amusant, Takao Kisugi enregistre en 1988 un duo avec la chanteuse du générique de début de Maison Ikkoku, Yuki Saitô : le thème d’un film de cinéma, Yûjun Oracion. Et n’oublions pas que deux chansons de Gilbert O’Sullivan ont aussi servi de générique à l’épisode 24 de la série, Alone Again et Get Down ! Et justement : en 1991, Takao Kisugi fête ses 15 ans de carrière et il rend hommage à Gilbert O’Sullivan en l’invitant dans une émission qui lui est consacrée sur la NHK. Il revient également en France cette année-là pour enregistrer l’album Labyrinth II.
Depuis les années 2000, ses albums se font plus rares, mais il donne encore de nombreux concerts dans les plus belles salles du Japon. Avec plus de 30 albums, Takao Kisugi a donc marqué la musique japonaise avec un style empreint d’une certaine nostalgie et des chansons dont les mélodies et les paroles sont toujours très travaillées.
Côté Anisong, Maison Ikkoku n’est pas sa première participation à un animé car on retrouvait déjà en 1981 une de ses chansons dans la bande originale de Miyuki (Tommy et Magalie), mais il s’agissait d’un titre extrait de son troisième album sorti quelques années plus tôt.
Son seul véritable autre générique, c’est sur Chinmoku no Kantai / The Silent Service, une série d’OVA de la fin des années 1990, adaptée d’un manga de Kaiji Kawaguchi (Spirit of the Sun, Zipang) avec le générique de fin, Yume no Nagisa.