Il avait signé la bande originale du second film de Galaxy Express 999, de celui de Cobra, mais aussi celle de la série TV The Kabocha Wine (Mes tendres années). Le compositeur Osamu Shôji, l’un des premiers à avoir utilisé des synthétiseurs au Japon, nous a quitté le 30 avril dernier à l’âge de 85 ans.
Ses débuts
Né le 6 septembre 1932 dans la préfecture de Shizuoka, Osamu Shôji découvre la musique enfant en allant dans une église. Lorsqu’il est adolescent, il monte un groupe de musique hawaïenne et se produit dans un hôtel. C’est finalement en tant que pianiste de jazz qu’il fait ses débuts professionnels au début des années 1960.
En 1961, il arrange la chanson Kawaii Baby d’Emi Nakao, un succès qui lui vaut d’être remarqué. Il commence alors à travailler pour une importante agence qui gère de nombreux artistes, Watanabe Productions, d’abord comme arrangeur, puis comme compositeur de chansons.
En 1977, il participe au concours All-Japan Band Competition où des morceaux sont interprétés par un orchestre. Son titre Disco Kid casse les codes du genre et attire l’attention. Devenu un classique, il est encore joué régulièrement aujourd’hui, notamment par les fanfares amateurs.
L’homme aux synthés
Osamu Shôji utilise son premier synthétiseur en 1970, un des tout premiers Moog, en face B d’une chanson de Junko Kawamura où il fait une reprise du célèbre titre Popcorn. C’est alors le premier enregistrement au synthé du Japon !
En 1976, il fonde un studio dédié aux synthétiseurs à Meguro, à Tokyo. C’est là qu’il compose alors ses premières B.O. pour la télévision avec le drama Migoro ! Tabegoro ! Waraigoro (1976) et la série animée Manga Ijin Monogatari (1977).
Il enregistre une reprise aux synthés de la musique de Star Wars. Au début des années 1980, il revisite ainsi de nombreuses B.O. d’anime à travers la série d’albums Digital Trip, éditée chez Nippon Columbia : Mobile Suit Gundam, Macross, Cat’s Eye, Orguss, Lupin The 3rd, Lensman, Vifam, Touch, Arion… Une vingtaine d’albums sortiront dans cette collection.
Original Soundtrack
En 1981, Osamu Shôji succède à Nozomi Aoki pour composer la musique du second long métrage de Galaxy Express 999. La musique est symphonique, dirigée par Hiroshi Kumagai (le chef d’orchestre de Saint Seiya et Princesse Mononoké), mélangée à des sons électroniques.
Puis, en 1982 il compose les musiques du film de Cobra. Malheureusement, son travail ne sera pas conservé dans la version occidentale (éditée en France par Manga Video), dont la bande son a été entièrement refaite, également avec une musique électronique, mais empruntée à plusieurs albums du groupe suisse Yello.
On lui doit aussi la B.O. complète de The Kobocha Wine (Mes tendres années, en France), composée entièrement aux synthés, mais d’une richesse musicale incroyable.
Sa dernière participation à un anime sera pour les OVA de BlackJack, en 1993, réalisées par Osamu Dezaki (Cobra), mais son travail s’arrête après l’épisode 5.
Ces dernières années, Osamu Shôji étaient encore actif. Il a supervisé plusieurs concerts rendant hommage aux différentes facettes de sa longue carrière. Il laisse derrière lui des centaines de musiques, chansons et albums.